CHRONIQUE
DU CENTRE
DE RECHERCHES
DE VERSAILLES
–
INRA – Brochure publiée en 1996
http://www.versailles.inra.fr
Le Site "Pierre Limasset" remercie le Centre de Versailles (INRA) de l'avoir autorisé, en août 2002, à publier cet extrait.
P
Après la deuxième guerre mondiale, le leitmotiv est d'augmenter la
production agricole, qui était alors, entre autre, fortement limitée par les
maladies. On peut citer les infestations de champignons sur céréales et sur
betteraves, et les virus sur les pommes de terre …
Le laboratoire de phytopathologie procède au recrutement massif de cadres
scientifiques, et P Limasset est nommé à sa tête. Il est chargé de l'équiper
et de le réorganiser.
Tout en poursuivant ses recherches en virologie (dont le laboratoire a été
créé en 1940), P. Limasset n'oublie pas les deux autres branches de la
Pathologie, la mycologie et la bactériologie (qui n'existera sous forme de
service qu'à partir de 1954). En outre, les directeurs successifs de la station
ont toujours maintenu un service de détermination (dirigé actuellement par
Imre Vegh) ouvert à tous, qui reçoit plusieurs centaines d'échantillons par
an et qui signale l'apparition de parasites nouveaux sur le territoire.
La virologie ouvre à cette époque des champs de recherches nouveaux et
des résultats rapidement applicables en découlent.
La recherche virologique de cette époque est fondamentalement orientée
vers l'amélioration des sélections sanitaires, c'est à dire la multiplication
de plants, boutures et bulbes sains, à l'abri des contaminations. La sélection
par sérologie de têtes de familles sans virus ou l'obtention par culture de méristèmes
de sujets sains, entrent dans cette stratégie ainsi que la guérison par
thermothérapie mise au point par P. Cornuet pour le fraisier. La sélection
sanitaire, d'abord appliquée à la pomme de terre, fut ensuite utilisée pour
la plupart des plantes à multiplication végétative (ail, bulbes à fleurs,
arbres fruitiers, vigne).
Pendant ce temps, les recherches de Henri Darpoux et d'Albert
Faivre-Amiot sur les antagonismes microbiens et les substances antibiotiques
donnent lieu à de nombreuses publications. Ainsi, certaines substances
antibiotiques nouvelles sont extraites et purifiées dans les années 50 : l'alternarine
(1950), la rhacodieline et la chlamydosporine (1952). Ces études sont déjà
les prémices d'une réflexion sur la lutte biologique.
En 1954, P. Limasset décide de se consacrer à l'enseignement à l'école
de Montpellier. H. Darpoux reprend le gouvernail de la pathologie de Versailles |
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