CHRONIQUE  DU  CENTRE  DE  RECHERCHES  DE  VERSAILLES
 
– INRA – Brochure publiée en 1996

http://www.versailles.inra.fr

la Station Centrale à l'époque !
la Station Centrale
à l'époque (cliquez)

Le Site "Pierre Limasset" remercie le Centre de Versailles (INRA) de l'avoir autorisé, en août 2002,  à publier cet extrait.

 

 


 

Page 47 et 48 :

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Augmenter la production agricole à tout prix
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Après la deuxième guerre mondiale, le leitmotiv est d'augmenter la production agricole, qui était alors, entre autre, fortement limitée par les maladies. On peut citer les infestations de champignons sur céréales et sur betteraves, et les virus sur les pommes de terre …

Le laboratoire de phytopathologie procède au recrutement massif de cadres scientifiques, et P Limasset est nommé à sa tête. Il est chargé de l'équiper et de le réorganiser.

Tout en poursuivant ses recherches en virologie (dont le laboratoire a été créé en 1940), P. Limasset n'oublie pas les deux autres branches de la Pathologie, la mycologie et la bactériologie (qui n'existera sous forme de service qu'à partir de 1954). En outre, les directeurs successifs de la station ont toujours maintenu un service de détermination (dirigé actuellement par Imre Vegh) ouvert à tous, qui reçoit plusieurs centaines d'échantillons par an et qui signale l'apparition de parasites nouveaux sur le territoire.

La virologie ouvre à cette époque des champs de recherches nouveaux et des résultats rapidement applicables en découlent. P. Limasset réalise très tôt l'intérêt de la sérologie comme moyen de diagnostic pour détecter les maladies en l'absence de symptômes visuels. En collaboration avec Pierre Cornuet, P. Limasset montre aussi que la teneur en virus des cellules végétales décroît au fur et à mesure que l'on s'approche du sommet de la plante et que les méristèmes terminaux sont indemnes. Associée aux découvertes de G. Morel et de C. Martin sur les possibilités de culture "in vitro" des cellules végétales, cette recherche va déboucher sur la culture des méristèmes et la régénération de variétés de pommes de terre à virose chronique.

La recherche virologique de cette époque est fondamentalement orientée vers l'amélioration des sélections sanitaires, c'est à dire la multiplication de plants, boutures et bulbes sains, à l'abri des contaminations. La sélection par sérologie de têtes de familles sans virus ou l'obtention par culture de méristèmes de sujets sains, entrent dans cette stratégie ainsi que la guérison par thermothérapie mise au point par P. Cornuet pour le fraisier. La sélection sanitaire, d'abord appliquée à la pomme de terre, fut ensuite utilisée pour la plupart des plantes à multiplication végétative (ail, bulbes à fleurs, arbres fruitiers, vigne).

Pendant ce temps, les recherches de Henri Darpoux et d'Albert Faivre-Amiot sur les antagonismes microbiens et les substances antibiotiques donnent lieu à de nombreuses publications. Ainsi, certaines substances antibiotiques nouvelles sont extraites et purifiées dans les années 50 : l'alternarine (1950), la rhacodieline et la chlamydosporine (1952). Ces études sont déjà les prémices d'une réflexion sur la lutte biologique.

En 1954, P. Limasset décide de se consacrer à l'enseignement à l'école de Montpellier. H. Darpoux reprend le gouvernail de la pathologie de Versailles
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